Abbi Slater (BSc, PG Dip, RKin, EA)
Publication: 2023.09.13
Selon mon expérience personnelle comme athlète, je suis parfaitement consciente de l’impact durable que peut avoir une blessure sur la vie d’une personne. Très tôt, je me suis intéressée au mouvement humain, à la performance et à la prévention des blessures, ce qui m’a permis de poursuivre ma carrière comme kinésiologue agréée en premier, puis dans le domaine de l’ergonomie.
Ma passion pour la prévention des blessures et le mouvement va au-delà de l’humain, car j’ai étudié le conditionnement physique des chiens pour mieux comprendre comment appliquer la prévention des blessures et des principes semblables à mon chien!
Lorsque je ne fais pas d’ergonomie au travail, vous me verrez souvent en train d’appliquer le mouvement humain en plein air, soit en faisant de la planche à neige, de la randonnée pédestre avec mon chien, du vélo ou du cyclotourisme dans d’autres régions de notre beau pays.
1. Depuis combien de temps êtes-vous membre de l’ACE?
J’ai adhéré à l’ACE peu après avoir obtenu mon diplôme universitaire. Cela fait donc plus de 12 ans que je suis membre.
2. Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à l’ergonomie?
J’ai d’abord obtenu un baccalauréat en sciences de l’activité physique de l’Université d’Ottawa. J’ai travaillé comme kinésiologue en assumant diverses fonctions, avant de décider de faire quelque chose de plus spécialisé. Je savais que l’ergonomie serait une bonne progression avec ma formation en kinésiologie, car j’étais passionnée par la prévention des blessures et le mouvement humain. J’ai commencé à travailler comme consultante en ergonomie, puis j’ai été embauchée comme ergonome au sein de l’équipe nationale de santé et de sécurité de Postes Canada. Cela fait maintenant plus de cinq ans que je travaille en prévention des blessures par le biais de l’ergonomie de conception.
3. Qu’auriez-vous voulu apprendre à l’école?
Compte tenu du type d’ergonomie que je pratique actuellement, j’aurais aimé en apprendre davantage sur l’ergonomie sans gaspillage et sur la manière d’utiliser le modèle Lean Six Sigma au profit de l’ergonomie. Par exemple, trouver des moyens de réduire les déchets inutiles, en réduisant les mouvements inutiles pour améliorer une démarche ergonomique tout en améliorant l’efficacité.
4. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier d’ergonome? Quel est l’aspect de l’ergonomie qui vous plaît le plus?
C’est vraiment gratifiant de voir le déclic se produire chez une personne qui n’est pas ergonome. C’est aussi une grande satisfaction de voir une personne accorder la priorité à l’ergonomie et mettre en œuvre quelque chose en se basant sur les principes de conception que vous avez recommandés.
5. Quelles sont, selon vous, les possibilités les plus prometteuses à venir pour les ergonomes?
Je pense que la quatrième révolution industrielle va créer des possibilités pour les ergonomes dans de nombreux secteurs. L’automatisation, la semi-automatisation, la robotique et les robots collaboratifs en milieu de travail ouvriront de nombreuses portes qui nous permettront d’intervenir et d’influencer la manière dont ces équipements interagiront avec les personnes.
6. Quels conseils donneriez-vous à un étudiant ou un jeune professionnel débutant en ergonomie?
Faites de preuve de patience. Même au cours de ma quinzaine d’années d’expérience, j’ai vu des changements et des améliorations qui n’existaient pas lorsque j’ai commencé ma carrière en ergonomie. En sortant de l’école, on s’imagine que l’on aura un impact énorme dès le départ, mais ça prend du temps pour mettre en œuvre un changement mesurable. S’en tenir à sa voie, garder la tête haute et faire avancer le secteur sera payant à long terme. En outre, vous devez acquérir de l’expérience où et quand il est possible de le faire. Le moindre détail compte et le fait d’avoir une expérience variée ne fait qu’élargir vos connaissances et votre capacité à résoudre les problèmes à venir.